Accueil > Newsletters > Articles > 2011-Septembre > Axe transverse Territoire – Aurélie Arnaud

Version imprimable de cet article Version imprimable

Axe transverse Territoire – Aurélie Arnaud

jeudi 1er septembre 2011, par Armand

L’étude d’un espace physique ne peut plus se dissocier d’une étude de la société qui l’investit. En effet, « espace physique » et « société » sont en perpétuelle interaction et l’occupation du sol évolue constamment (du centre-ville, sol fortement occupé par l’Homme, au parc national). Ces deux dynamiques suscitent et nécessitent un regard critique permanant afin d’orienter subtilement l’anthropisation future de nos territoires dont les orientations mondiales sont fortes : économie des énergies, préservation de l’environnement et sécurité des populations (cf. Grenelle de l’environnement 1 et 2).

L’axe Territoire s’inscrit dans ces orientations et plus particulièrement dans la mise en évidence des liens entre « risque » et « territoire ».

Qu’est ce qui fait « territoire » ?

Une société qui s’identifie, s’approprie et vit un espace physique plus ou moins anthropisé, donne un sens à ce dernier. C’est ce sens qui permet la naissance d’un territoire. Les acteurs territoriaux (politiques, scientifiques, citoyens, industriels, etc.) sont indispensables pour construire ce territoire puisqu’ils le formalisent et le légitiment en l’officialisant (une commune, une communauté de commune, un parc naturel, un Pays, etc.). Outre les acteurs, l’espace physique peut jouer un rôle important dans la formation d’un territoire (insularité, montagne, etc.). Comme autre exemple : les risques.
Tout territoire est affecté par au moins un risque, qu’il soit naturel ou industriel. Ce dernier fait peur aux populations et engendre souvent des désaménités pour les communes (expropriations, constructions d’ouvrages de protection, etc.). Cependant, quelques territoires ont réussi à inverser cette tendance grâce à une politique du « vivre avec le risque » (ex. Saint-Barthélémy-de-Séchilienne, Isère), peu évidente à mettre en œuvre dans un Etat qui a longtemps prôné et prône encore un « vivre sans le risque » (ex. Lois d’expropriations de Barnier, 1995 ; et Bachelot, 2003). Cette inversion de tendance passe par une évaluation des risques naturels comme technologiques en intégrant fortement la composante sociale (vulnérabilité sociale) tout en utilisant les études d’aléas réalisées par des experts. Cette évaluation est indissociable de l’étude des processus de gouvernance du risque.
Ces recherches doivent répondre à l’objectif de l’axe Territoire : développer des méthodes d’identification des rapports « société – environnement à risque » (cartographie, enquêtes, etc.). Les résultats permettront par exemple un éclairage sur un « mieux vivre les risques », davantage en cohésion avec les attentes des populations et des acteurs locaux.

Projet associé à cet axe : CECRI ici