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Editorial Joël Guiot

vendredi 8 décembre 2017, par Joëlle Cavalieri

Cette newletter signe l’achèvement du deuxième contrat d’ECCOREV (2012-2017) ainsi que le passage de témoin à une nouvelle direction entérinée par le comité des tutelles du 27 novembre. La nouvelle équipe sera composée du directeur Thierry Heulin (DR CNRS, microbiologie) et de trois directeurs adjoints : Alexandra Lindenmann (MCU AMU, psychologie de l’environnement), Eric Martin (DR, IRSTEA, hydrométéorologie), et Nicolas Roche (PU, AMU, génie des procédés). A eux quatre, ils représentent une palette assez large de compétences et pourront développer l’interdisciplinarité au sein des sciences de l’environnement qui est le point fort d’ECCOREV. Je leur souhaite bonne chance dans leur entreprise de développement de notre fédération, qui, je le pense, est un élément important du paysage scientifique de la région.

Mais je voudrais, dans cette dernière lettre, insister sur les réalisations importantes de notre fédération :
1) De nombreuses collaborations entre équipes et entre disciplines ont vu le jour grâce à son appel d’offre annuel. Ces collaborations ont donné naissance à deux labex de l’AMU (OT-Med et Serenade), à un labex national des observatoires homme-milieu (DRIIHM)
2) trois infrastructures de recherche ont été crées sous l’impulsion d’ECCOREV : l’O3HP l’ observatoire du chêne blanc à l’Observatoire astronomique de Saint-Michel, la station ICOS sur le même site (International Carbon Observatory System), l’observatoire interdisciplinaire homme-milieu du Bassin Minier de Provence. Ces trois infrastructures font partie de réseaux internationaux reconnus. L’O3HP vient d’être sélectionné comme station de calibration des données d’un satellite FLEX qui sera lancé par l’ESA en 2022 et qui surveillera la santé de la végétation terrestre.
3) Plus de 300 articles ont été publiées dans des journaux internationaux avec la mention d’ECCOREV, mais je pense qu’il a au moins un nombre équivalent de publications cachées où ECCOREV n’est pas mentionné ou mal mentionné (Il faut s’améliorer sur ce point !).
4) De nombreux colloques et ateliers internationaux ou nationaux ont été organisés par ECCOREV ou grâce au soutien d’ECCOREV.
5) Des formations pour les jeunes chercheurs (ou moins jeunes) ont été organisées de manière récurrente ou épisodique, à savoir le rendez-vous annuel des statistiques sur R (maintenant à Barcelonnette dans un cadre exceptionnel), la modélisation, l’écriture d’articles, les bases de données, les SIG, etc…
6) Les journées d’animation et de restitution des résultats des appels d’offre sont des rendez-vous importants. Ne pas oublier la prochaine en février sur les risques naturels et industriels !
7) Les bases de données locales ou internationales développées et maintenues par notre ingénieur A. Rotereau : European Pollen Database, BASECO, bases de l’OHM BMP et de l’O3HP, etc…
8) L’effet levier des projets ECCOREV est un indicateur important de l’utilité d’ECCOREV : pour 350k€ investis, 3400 k€ ont été obtenus en réponse à des appels d’offre régionaux, nationaux ou européens. C’est un des objectifs d’ECCOREV d’initier des projets ambitieux. Mission accomplie, donc !
9) Parmi les 33 unités membres d’ECCOREV, tout le monde n’est pas membre actif d’ECCOREV, mais on comptabilise plus de 300 participants à nos activités et nos appels d’offre. Il n’est pas inutile de rappeler qu’ECCOREV crée du lien entre l’AMU et les organismes présents dans la région : CNRS, INRA, CEA , IRSTEA, IRD, universités de Toulon et Avignon, INRS, INERIS.

Pour terminer cet éditorial, je vais reproduire la synthèse de l’évaluation HCERES : « La structure de gouvernance montre un pilotage et un fonctionnement lisibles (conseil scientifique, comité de direction, etc.) avec des rôles bien identifiés pour les différents intervenants. ECCOREV est une structure arrivant à maturité (10 ans d’existence) se présentant comme une fédération large d’unités et laboratoires. ECCOREV bénéficie d’une excellente implantation au sein des structures locales en particulier d’Aix–Marseille Université (AMU). Les objectifs et réalisations de la structure sont clairs et bien définis. On peut citer par exemple la visibilité importante de la structure et ainsi des thématiques soutenues, le financement-initiation de projets, l’effet levier de ces projets initiaux via les grandes sources de financement nationales et internationales, l’animation scientifique, la formation des chercheurs, les aspects d’incubateurs pour les observatoires ou son rôle comme interlocuteur pour les collectivités locales. La fédération de recherche ECCOREV a comme premier apport un rôle de distribution des soutiens venus de la région au sein des différents laboratoires via une politique scientifique cohérente. » Ce bilan est accompagné d’une évaluation très positive des quatre sections du comité national de la recherche scientifique : trois mentions très favorables (section 30, 29, et CID 52) et une mention favorable (section 31). Ce bémol de la section 31 (Hommes et milieux : évolution, interactions) motive la nouvelle direction à renforcer la place des sciences humaines et sociales dans notre dispositif.

Enfin, je termine en rappelant que cette réussite est à porter au crédit de toutes les personnes qui ont accompagné ECCOREV : les membres actifs, les animateurs d’axe et nos quatre ingénieurs permanents. Je remercie également le CEREGE qui nous a hébergé dans ses locaux jusque maintenant et dans de nouveaux locaux dans le batiment Laennec de l’Arbois à partir de mars 2018.