Accueil > Newsletters > Articles > octobre 2012 > Editorial

Version imprimable de cet article Version imprimable

Editorial

jeudi 27 septembre 2012, par Joëlle Cavalieri

ECCOREV, un outil de promotion de la recherche interdisciplinaire

La fédération de recherche ECCOREV a pour ambition de mieux comprendre les interactions homme-nature exprimées à travers la notion de risques et de vulnérabilité dans l’espace méditerranéen. Les outils que s’est donnée la fédération sont l’achat mutualisé d’équipements scientifiques, l’animation scientifique, la formation des jeunes chercheurs, l’appel d’offre interne incitant à la collaboration entre laboratoires et entre disciplines. Elle fédère près de 40 laboratoires des sciences dures et SHS travaillant dans l’environnement dans un espace couvrant la moitié occidentale de la région PACA.
Deux projets phares (et transversaux) sont à mettre à l’actif d’ECCOREV : (1) la mise en place (en 2008) d’un observatoire Homme-Milieu « Bassin Minier de Provence » (OHM-BMP) dont l’objectif est d’observer et étudier les interactions homme-milieu dans le contexte de l’après-mine, (2) la mise en place, en 2008, de l’observatoire du chêne blanc à l’OHP (O3HP) couplé au projet ICOS international qui est un modèle de collaboration entre écologues et astronomes (mesures de l’impact du changement climatique sur le chêne blanc et mesure des gaz à effet de serre). Les actions de l’OHM sont l’incitation au montage de petits projets interdisciplinaires, l’organisation de colloques, bases de données et la mise en place de projets ANR, ministère de l’environnement, CNRS, Europe. Le développement de bases de données fait aussi partie de nos priorités. Le CNRS a permis le recrutement de quatre ingénieurs pour assurer le développement d’ECCOREV.
Un des aboutissements les plus visibles d’ECCOREV est sans doute son rôle d’incubateur de labex. Grâce aux collaborations mises en place par la FR, le labex OT-Med (AMU) est né des axes 1 et 2 d’ECCOREV, SERENADE (AMU) est né des axes 3 et 4 et le labex DRIIHM (CNRS) sur les interactions hommes-milieux a été bâti sur le terreau de l’OHM-BMP.
ECCOREV répond donc à un besoin et a montré son dynamisme et son efficacité dans les tâches qui lui ont été assignées. Dans le cadre d’autres efforts de structuration en cours (PYTHEAS), cette FR a toute sa place car elle dépasse très largement les limites université-CNRS, par la participation de tous les organismes concernés par l’environnement, qui la soutienne fortement. Tout cela a été reconnu par l’AERES lors de son évaluation quadriennale en 2011. Grâce à son expérience, sa visibilité et sa dimension, elle se veut un acteur de la recomposition du paysage de la recherche en environnement.
Divers indices nous rendent pessimiste sur l’avenir de cette fédération, en particulier l’absence de notification de budget 2012 trois mois avant la fin de l’année. Le manque de soutien de l’AMU est en contradiction avec sa volonté de soutenir la recherche interdisciplinaire. C’est notre objectif depuis près de 10 ans, du moins en ce qui concerne l’environnement. Pourquoi se priver d’un outil qui marche ?