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Mot du Directeur

jeudi 1er septembre 2011, par Armand

Joël Guiot Directeur de la FR ECCOREV

La fédération de recherche ECCOREV a pour ambition de mieux comprendre les interactions homme-nature exprimées à travers la notion de risques et de vulnérabilité dans l’espace méditerranéen. Les outils que s’est donnée la fédération sont l’achat mutualisé d’équipements scientifiques, l’animation scientifique, la formation des jeunes chercheurs, l’appel d’offre interne incitant à la collaboration entre laboratoires et entre disciplines. Elle fédère 39 laboratoires, issus des sciences les plus dures aux sciences les plus humaines, travaillant sur l’environnement dans un espace couvrant la moitié occidentale de la région PACA. Cinq laboratoires vont s’ajouter en 2012. Elle est structurée en quatre axes thématiques et deux axes transversaux. Son budget récurrent est de l’ordre de 230 k€ en provenance du CNRS et de l’université Paul Cézanne. A cela, s’ajoute un financement variable lié à l’achat mutualisé d’équipements scientifiques, principalement fourni, sur projets, par la région PACA et le conseil général des Bouches du Rhône.

Deux projets phares (et transversaux) sont à mettre à l’actif d’ECCOREV : (1) la mise en place (en 2008) d’un observatoire Homme-Milieu (OHM) « Bassin Minier de Provence » dont l’objectif est d’observer et étudier les interactions homme-milieu dans le contexte de l’après-mine, (2) la mise en place, en 2008, de l’observatoire du chêne blanc à l’OHP (O3HP) qui est un modèle de collaboration entre écologues et astronomes. Les actions de l’OHM sont l’incitation au montage de petits projets interdisciplinaires, l’organisation de colloques, bases de données et la mise en place de consortiums pour la réponse à des appels d’offres nationaux ou internationaux. L’O3HP est en phase de construction et va s’étendre rapidement comme un nœud important du réseau international ICOS sur l’observation des gaz à effet de serre. Deux autres axes transversaux sont plus méthodologiques : l’approche territoriale et l’évaluation du risque. ECCOREV intervient également dans plusieurs composantes du chantier Méditerranée (MISTRALS). Le recrutement de trois ingénieurs CNRS a favorisé nos projets de façon spectaculaire.

Les points forts d’ECCOREV sont : (1) un bilan d’activités et une production scientifique fortes, (2) le succès des appels d’offre internes qui poussent les chercheurs à collaborer au delà des frontières des disciplines, (3) de nombreux projets nationaux et internationaux, (4) une reconnaissance forte de la part du CNRS (INEE et INSU), de l’université P. Cézanne avec une aide conséquente et une gestion efficace, (5) une reconnaissance forte de la part de tous les organismes liés à l’environnement (IRD, CEA, INRA, CEMAGREF, IRSN, INERIS), (5) le soutien important des collectivités locales (CG13, région PACA), (6) l’implication croissante des sciences humaines et sociales qui commence à porter ses fruits.

Des points sont encore améliorer, et c’est l’objet de cette lettre : (1) dynamiser l’implication des laboratoires, (2) améliorer les animations d’axe, (3) améliorer la communication entre sciences humaines et sciences dures (comment concilier les approches et des langages qui sont souvent très différents ?).

ECCOREV a été évaluée par l’AERES en janvier 2011. Bien que tous les aspects de la fédération n’aient pu être pris en compte, l’évaluation a été très positive. Le comité recommande particulièrement d’appuyer nos actions sur des propositions venant des membres d’ECCOREV (bottom-up) dans un esprit interdisciplinaire aussi large que possible.

En conclusion, ECCOREV répond à un besoin et a montré son dynamisme et son efficacité dans les tâches qui lui ont été assignées. Dans le cadre d’autres efforts de structuration en cours, comme PYTHEAS, cette fédération a toute sa place car elle dépasse très largement les limites université-CNRS, par la participation de tous les organismes concernés par l’environnement, qui la soutiennent fortement. Grâce à son expérience, sa visibilité et sa dimension, elle se veut un acteur de la recomposition du paysage de la recherche en environnement.