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Interview Aurélie Arnaud, responsable d’axe nouvellement intégrée à ECCOREV

jeudi 15 décembre 2011, par Joëlle Cavalieri

Présentation du laboratoire : le LIEU (CIRTA + CEJU)

Le Centre Interdisciplinaire pour la Recherche sur les Territoires et l’Aménagement (CIRTA) constitué d’urbanistes, architectes, géographes, politistes, juristes et historiens, membre d’ ECCOREV, vient de fusionner avec le Centre d’Etudes Juridiques en Urbanisme (CEJU) constitué de juristes. Le fruit de cette fusion est le LIEU : Laboratoire Interdisciplinaire En Urbanisme. Dans une perspective de développement de recherches toujours plus pluridisciplinaires et interdisciplinaires, cette fusion représente une véritable richesse. Les informations sur les orientations de recherche de ce laboratoire seront très prochainement dans http://www.iar.u-3mrs.fr/recherche2.html.


Interview de Aurélie Arnaud

Aurélie Arnaud, vous êtes une jeune chercheuse issue de l’université de Grenoble et vous avez rejoint la fédération ECCOREV l’année dernière (novembre 2010). La fédération souhaite aujourd’hui vous poser quelques questions sur votre intégration.
ECCOREV : Pourquoi avoir rejoint la fédération ?

AA : Nouvelle recrue de l’IUAR (Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional situé à Aix-en-Provence - Université Paul-Cézanne), j’avais besoin de tester quelques nouvelles idées de recherche liées aux risques industriels et à l’urbanisme, sujet à enjeux, mais aussi à forte composante interdisciplinaire. Cette thématique intéresse en effet de nombreux acteurs locaux (collectivités territoriales et scientifiques de la région). Le directeur de l’IUAR et du LIEU, Jérôme Dubois, m’a alors proposé d‘intégrer la fédération afin de tester la pertinence de mes idées d’une part, le remplacer dans l’animation de l’axe « territoire » d’autre part. J’ai tout de suite accepté.

ECCOREV : L’axe « territoire » dont vous parlez dans la première Newsletter est maintenant fusionné avec l’axe transversal « Risque et information ». Que s’est-il passé ?

AA : La naissance de l’axe transversal « Risque et Territoire » est issue d’une mure réflexion entre Eric Chojnacki (responsable de l’ex-axe « risque et information ») et moi-même. Les thèmes de recherche des deux anciens axes étaient en effet très complémentaires. L’axe « risque et information » concernait la synthèse d’informations incertaines liées aux risques et proposait des formations ; tandis que l’axe « territoire » s’orientait vers la notion de « territoire à risque », elle-même indissociable de la notion d’information. Or l’incertitude de l’information est fonction des sociétés qui investissent les territoires à risque (production et traitement de cette information). La fusion des axes nous est apparue comme une évidence.

ECCOREV : Quelles sont les perspectives du nouvel axe transversal « risque et territoire » ?
AA : Dans le souci de développer une connaissance mixte et partagée entre les « Sciences Humaines et Sociales- SHS » et « Sciences Dures-SD », les objectifs sont :
  augmenter les relations SHS et – SD ;
  favoriser le travail interdisciplinaire, notamment grâce l’acceptation de différents regards sur certaines notions (par exemple : le risque) ;
  constituer une aide à la réalisation de cette interdisciplinarité à travers la proposition de formations et de conseils ;
  développer des méthodes qui intègrent les SHS et SD dans le domaine des risques impliquant ses aspects physiques et sociaux (ex. transformation de l’information, cartographie).

ECCOREV : Quelles sont vos attentes de la fédération en tant que nouvelle animatrice d’axe ?

AA : Les projets de recherche interdisciplinaire SD présentent souvent un volet SHS « d’affichage », et vice-versa. Ce bon début de l’interdisciplinarité doit se renforcer et tendre vers des recherches où les différents domaines scientifiques s’entendent et produisent des résultats mixtes. ECCOREV encourage cette pratique à travers ses AOI. Cependant, son origine et son hébergement en SD (CEREGE) font qu’un axe transversal, soucieux d’un vrai rapprochement inter-sciences, est indispensable. Pour cela, mes attentes en tant qu’animatrice d’axe, sont à plusieurs niveaux :
  des moyens (financiers, spatiaux et de communication) afin de permettre la mise en place de formations sur la thématique des risques / territoire ou autres sujets convenant aux axes d’ECCOREV (ex. intervention d’experts impliqués dans des recherches interdisciplinaires à fort résultats méthodologiques) ;
  l’agrégation de matière grise pour entamer une réflexion sur le travail en interdisciplinarité : comment se traduit-il du côté des SD et du coté des SHS ? Sur quels critères se basent les différentes sciences ? Quels critères d’évaluation de l’interdisciplinarité pourraient être mis en place ? La création de critères qualitatifs et quantitatifs précis permettrait de produire un indice d’interdisciplinarité final. Ce travail constituerait alors une grille d’évaluation des prochains APR ECCOREV.
  La mise à contribution de matière grise pour conseiller sur l’interdisciplinarité des projets : conseils sur les méthodes de travail, les pratiques d’entente entre disciplines, etc.